Synopsis musical
Retrouvez sur cette page une présentation des œuvres jouées par Molto Assaï. Cliquez sur le titre pour dérouler le texte.
La Mer est l’œuvre qui s’identifie le plus avec le nom de DEBUSSY. Esquissée en septembre 1903 en Bourgogne, bien loin de l’océan, le compositeur travaille d’après « d’innombrables souvenirs », avant de s’installer dans le cours de l’année 1904 à Jersey puis à Dieppe.
Créée en 1905 à Paris par les Concerts Lamoureux, sous une direction peu inspirée, l’accueil est froid voire même hostile. Reprise l’année suivante par les concerts Colonne sous la direction de l’auteur lui-même, l’œuvre est devenue depuis, une pièce très prisée du répertoire symphonique.
Cette œuvre, considérée comme étant la seule symphonie de DEBUSSY, est en trois parties bien équilibrées. Le mouvement initial : « de l’aube à midi sur la mer », est une forme d’ouverte, sans véritable unité thématique. La deuxième partie, « jeux de vagues » fait office de scherzo, tandis que le troisième mouvement, « dialogue du vent et de la mer », véritable final est de forme rondo. Riche de sonorités subtiles, elle demande à l’auditeur d’entrer dans un univers sonore particulier.
Compositeur irlandais, Ronan HARDIMAN s’est rendu célèbre par les bandes musicales des spectacles de danse de Michael FLATLEY. « Lord of the dance », est une revue qui retrace l’histoire d’une très ancienne légende du folklore irlandais. Cette œuvre obtint un succès international et plusieurs troupes l’ont présentée aux USA et en Europe.
Leroy ANDERSON est un compositeur américain. « Sleigh Ride » est un court morceau de concert, écrit en 1948. Cette musique accompagne une promenade en traineau, où le tintement des grelots des harnais des chevaux trottinant sur la neige, s’harmonise de façon réaliste et sympathique avec les notes de musique.
Cette chanson a été enregistrée par le groupe rock britannique QUEEN, formé en 1970 par Freddie MERCURY, pour l’album : « a night at the Opera », sorti en 1975. Cette œuvre jouit encore actuellement d’une grande popularité de par le monde. Mélange entre rock et opéra, cette chanson au format hors norme de « rhapsody » traite d’un personnage qui ne se plie pas aux règles sociétales : « le bohémien ».
En 2018 un film biographique « Bohemian Rapsody » fut consacré à Freddie Mercury.
Du même auteur, « Show must go on », composée en 1991, est issue de l’album « Innuendo », également interprétée par le groupe rock QUEEN. Quel que soit l’avatar, le spectacle doit continuer, tel est le message porté par cette musique. Ce fut la dernière chanson diffusée du vivant de son auteur.
Ce titre a été utilisé par plusieurs chanteurs compositeurs de musique rock comme : Pink FLOYD, et Shirley BASSEY, ainsi que dans le ballet « Ballet of life » de Maurice BEJART.
Composé en 1923 pour une fanfare militaire, sous le titre “Folk songs”, un arrangement pour orchestre de cette œuvre, fut réalisé en 1924, par un élève de VAUGHAN WILLIAMS, en ajoutant au titre initial le mot « English ».
Cette composition comprend 3 mouvements dont nous respecterons les titres en anglais, des mélodies :
– 1 er mouvement : marche : « seventeen come Sunday ». le thème est introduit par les flûtes puis repris par le tutti. On y retrouve par la suite d’autres thèmes de chansons folk, de rythmes
différents, initiés l’un par la clarinette, l’autre par les instruments graves.
– 2 ème mouvement : intermezzo : « My bonny Boy », confié en introduction au hautbois, puis suivi par un thème de valse joué par le piccolo.
– 3 ème mouvement : marche : « folk songs from Somerset ». pot-pourri de thèmes issus d’une région du sud-ouest de l’Angleterre. Plusieurs mélodies comme : « Blow away the morning
dew », et « high Germany »ou encore avec le trio, « Whistle, daughter,whistle » sont citées. Puis, c’est le retour « da capo » au premier thème, qui termine ce mouvement avec brio.
Pour mémoire, Ralph VAUGHAN WILLIAMS est aussi le compositeur de 9 symphonies, 3 opéras, 5 ballets, 4 concertos, de la musique religieuse, et de la musique de film.
Surnommé le Roi de la valse, Johann STRAUSS fils composa la « valse de l’Empereur » en 1888 pour les 40 ans d’accession au trône de François Joseph 1 er , et également en l’honneur de Guillaume II d’Allemagne, afin de marquer l’amitié entre les deux pays.
Les valses de STRAUSS fils, contemporain de l’Empereur François Joseph 1 er , symbolisent le rayonnement de Vienne, tout comme celui de Paris, sur la vie culturelle du XIX° siècle.
Esquisse symphonique qui assura la notoriété encore actuelle de BORODINE. Elle fut composée en 1880 à l’occasion des fêtes célébrant les 25 ans de règne du Tsar Alexandre II. L’œuvre est dédiée à LISZT. Elle fut jouée la première fois à Saint Pétersbourg sous la direction de RIMSKI-KORSAKOV.
Dans une région désertique de l’Asie centrale, retentit une chanson russe. On entend se rapprocher le pas des chevaux et des chameaux, ainsi que la mélopée d’une chanson orientale. Une caravane traverse la steppe sous escorte militaire. Puis,la caravane s’éloigne, les chants des vainqueurs et des vaincus se mélangent en une seule mélodie qui progressivement retentit dans l’immensité de la steppe.
Le thème du chant russe donné par la clarinette sera repris par le cor. Un rythme régulier qui évoque la marche de la caravane sera confié aux cordes tout au long de l’œuvre, tandis que le thème oriental sera joué par le cor anglais. Puis, les deux thèmes se superposent, avant que la flûte ne reprenne la mélodie russe des vainqueurs.
Dans cette œuvre BORODINE, montre son attachement personnel à sa double origine, étant fils naturel d’un prince caucasien et d’une russe.
C’est l’œuvre la plus populaire de RIMSKI KORSAKOV, un des musiciens russes du groupe des Cinq. Cette œuvre, la plus « orientale » du XIX° siècle, fut composée en quelques mois entre Février et Juillet 1888.
Le compositeur s’est inspiré de quelques épisodes des « Contes des 1001 nuits », tout en reconnaissant de n’avoir pas été fidèle à la version originale. Les sous-titres : « la mer et le bateau de SINDBAD », « le
récit du Prince KALENDER », « le jeune prince et la princesse », « la fête à Bagdad, la mer, naufrage du bateau sur les rocher », ne furent en fait pas désirés du compositeur, ne voulant pas donner de
programme trop précis aux différents mouvements.
La notice initiale jointe à la partition fixe simplement le climat général de l’œuvre, octroyant à Shéhérazade le pouvoir de sauver sa vie, en captivant le Sultan en lui racontant pendant 1001 nuits des
histoires s’imbriquant les unes dans les autres.
On reconnaitra au compositeur les multiples possibilités d’attribution de chaque thème, et l’insertion de chacun d’eux dans la partition, dont plusieurs éléments thématiques peuvent être issus d’un seul et même motif.
Marche composée en 1848, en hommage au Field Maréchal autrichien Joseph RADETZKY von RADETZ, vainqueur de la bataille de CUSTOZA contre les piémontais en 1848.
Cette célèbre marche est toujours donnée en fin de concert du nouvel an, par l’orchestre philharmonique de Vienne. La coutume veut à l’instar des officiers autrichiens l’ayant entendu la première fois, de frapper avec les mains et les pieds la pulsation de la musique à l’écoute du refrain.
Cette œuvre composée entre 1914 et 1917 est la plus célèbre de l’auteur. Elle fut créée à Londres le 29 septembre 1918.
Les sept mouvements font allusion à la signification astrologique de chaque planète. Mars apporte la guerre, page violente d’un rythme implacable 5/4. Vénus nous conforte dans la paix, et Mercure, le messager ailé, s’exprime sous forme de scherzo. Jupiter est celui qui nous fait partager la gaité, tandis que Saturne dans le calme et la sérénité nous console de la vieillesse, est suivi par Uranus le magicien. L’œuvre se termine par une évocation de Neptune le mystique, dans une nuance pianissimo qui s’éteindra progressivement à l’orchestre auquel se joindra un chœur sans parole.
Trois accords répétés, voilà une introduction fracassante et bouleversante de cet opéra créé à Saint Pétersbourg en 1867. Cette œuvre fut remaniée avant sa présentation à la Scala de Milan en 1869. Pour cette nouvelle version, Verdi remplaça la courte introduction par un morceau symphonique plus ample, qui contribua à la renommée de cette page souvent donnée en concert.
Au cours de cette ouverture, plusieurs thèmes se détachent et qui se retrouveront tout au long de l’opéra. Ce sera celui du DESTIN, confié aux cuivres et bois, et de la DETRESSE de Leonora exprimée par les cordes. Toute la pression dramatique de cet opéra provient de l’agencement et des variations de ces différents thèmes.
Cette pièce enfantine composée pour piano à 4 mains date de 1908. Elle fut jouée à l’origine par des enfants de 6 à 10 ans en avril 1910 à la salle Gaveau.
En 1911, Ravel en fit l’orchestration, et en tira par la suite un ballet en 1912. Il augmenta sa partition en y ajoutant un prélude et la danse du Rouet, précédant ainsi, la « Pavane de la Belle au Bois Dormant », les « Entretiens de la Belle et la Bête », le « Petit Poucet », puis la « Laideronnette Impératrice des Pagodes », et enfin le « Jardin féérique ». Cette magnifique œuvre témoigne du merveilleux don d’enfance de Ravel.
Cantate pour solistes, chœur et orchestre composée en 1892, avant le départ de Dvorak pour l’Amérique.
Au retour d’une longue tournée en Europe Centrale, Dvorak reçut un courrier de Mrs Jeannette THURBER, fondatrice du Conservatoire National de New York dont il devait assurer la direction, l’invitant à composer une cantate pour les fêtes du 400ème anniversaire de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Avec cette œuvre, Dvorak devait inaugurer son activité à New York, lors d’une soirée de gala. Il dirigea cette cantate le 21 octobre 1892, avec le concours d’un chœur de 250 chanteurs.
Composée en 1873, cette œuvre est un hymne patriotique, et le premier succès retentissant obtenu en concert publique par son auteur.
C’est sur un poème de Vitezslav HÀLEK que fut composée cette cantate pour chœur et orchestre. Le succès de cette œuvre tient non seulement au talent de Dvorak, mais aussi aux idées exprimées dans ce poème exaltant la fierté et la fibre patriotique du peuple tchèque.
L’orchestre Molto Assai a interprété cette œuvre ainsi que le Te Deum du même auteur, avec le concours de l’Ensemble Vocal MARTENOT.
Le TE DEUM fut composé en 1743 pour célébrer la victoire britannique sur l’armée française à la bataille de Dettingen en Bavière, guerre pour la succession d’Autriche. Victoire obtenue grâce à la coalition des armées britanniques avec celles des hanovriens et des autrichiens. Lors de cette bataille, le roi George II, fut le dernier souverain britannique à combattre à la tête d’une armée.
Au retour, une journée d’action de grâce fut décidée et Haendel reçu la commande de ce Te Deum. Cette œuvre fut composée en 12 jours et créée le 27 novembre 1743. Elle est écrite pour orchestre, chœur et solistes. Cette prière de louanges et de remerciements, dont le texte est en général en latin, fut pour la circonstance, traduite en anglais.
Cette œuvre fut donnée en collaboration avec l’Ensemble Vocal MARTENOT, l’Ensemble Vocal de Bordeaux et l’Ensemble Vocal Résonances.
Elle fut créée avec un immense succès le 15 Décembre 1893 au Carnegie Hall de New York. C’est l’œuvre maitresse du compositeur pendant son séjour aux Etats-Unis. Bien que conservant le caractère personnel de l’auteur, cette œuvre comporte des éléments imités des mélodies américaines. « J’ai tout simplement écrit, disait-il, des thèmes à moi, leur donnant des particularités de la musique des Noirs et des Peaux Rouges, et en me servant de ces thèmes comme sujet…. ».
Pour l’inspiration générale, Dvorak a puisé ses sources dans les lectures de Longfellow. Mais, il est évident que si Dvorak n’avait pas séjourné aux Etats-Unis, cette symphonie n’aurait pas vu le jour.
Elle est en 4 mouvements. Dans le premier, très vite apparaitra le thème principal, très dvorakien mais aussi d’influence américaine, thème que l’on retrouvera dans toute l’œuvre. Le second et le troisième sont inspirés de poèmes de Longfellow, « le chant de Hiawatha », suivi d’une fête avec des danses d’Indiens. Le finale est une synthèse de thèmes et des sources d’inspirations européennes et américaines, qui pourrait nous faire dire que cette symphonie du Nouveau Monde, mériterait le nom de Symphonie du Monde Entier.
Opérette en 3 actes sur un livret de Haffner et Genée, d’après le vaudeville « le Réveillon » de Meilhac et Halévy, et inspirée de la pièce « La Prison » de Roderich Bénédix. L’opérette fut créée à Vienne en 1874 et à Paris sous le titre « la Tzigane » en 1877. Puis en 1904, cette pièce reprendra le titre original de « Chauve-souris », mais gardera sa distribution française.
L’intrigue raconte la vengeance rocambolesque et minutieusement préparée du notaire Duparquet vis à vis de son ami le rentier Gallardin. Au retour d’un bal masqué, le notaire avait été contraint par son ami à traverser toute la ville dans son déguisement de chauve-souris, provoquant la risée générale.
Cette pièce jouit encore d’une audience exceptionnelle tant par ses qualités musicales que par l’ingéniosité de son histoire.
Opéra bouffe en 2 actes sur un livret de Crémieux et Halévy, créé à Paris en 1858. Cette œuvre fut élargie comme « opéra féérie » en 4 actes, version définitive en 1874.
Il s’agit d’une parodie du mythe d’Orphée adaptée à la vie sociétale du second Empire. Offenbach se moque de façon impertinente et satirique de l’hypocrisie et de la recherche du plaisir inconditionnel de cette époque.
Ce fut le premier grand succès d’Offenbach où l’on retrouvera comme dans les opéras suivants, la parfaite alliance entre le sérieux et le comique, et le théâtre et la musique. Musique toujours brillante, jubilatoire et de grande qualité.
Cette symphonie est présentée au public le 8 décembre 1813 sous la direction de l’auteur. Le succès fut grand et le deuxième mouvement intégralement bissé.
Cette partition ne fut publiée qu’en 1816 avec une dédicace au Comte Moritz von Fries. Cette symphonie est construite d’une façon classique en quatre mouvements, précédée d’une longue introduction thématique et rythmique qui la relie au premier mouvement « vivace ».
De toutes les symphonies de Beethoven, elle est la plus rythmique. D’où cette inspiration dionysiaque dont l’oeuvre parait tout entière animée, et qui contraste avec la gracieuse et délicate huitième presque contemporaine.
Créé le jour de Noël 1870, par un petit groupe de musiciens, dans la maison de Wagner à Lu-cerne.
Cette oeuvre restera plusieurs années la propriété du couple, et ne sera publiée après arrange-ment de Richard Wagner qu’en 1878. Le titre original était : « Idylle avec le chant des oiseaux et le lever du soleil orange ».
Quant à l’opéra, il a été créé en 1870. Le thème est chanté par Brunhilde dans la scène finale de l’opéra.
Nommé près de cinquante fois aux Oscars pour la meilleure musique de film, il a aussi composé de nombreuses oeuvres symphoniques classiques, tel que : un concerto pour violon, pour violoncelle, ainsi que de la musique de chambre.
Les Trois premiers numéros d’Harris Potter sont de sa main. Pour les autres opus, il laissa la place à Patrick Doyle, Nicholas Hooper et au français, Alexandre Desplat.
Ce thème vedette de la bande originale du film Harry Potter , est un arrangement de Mickael Story.
Ce Ballet créé en 1890 à Saint-Pétersbourg avec une chorégraphie de Marius PETIPA est inspiré du conte de Charles PERRAULT et des frères GRIMM.
Cette version, la seconde après celle d’un français Ferdinand HEROLD représentée en 1829 à Paris, est un hommage à la France de l’ancien régime. En effet, la musique de l’apothéose, dernière scène de l’œuvre, est une parodie de la chanson “Vive Henri IV” composée à son époque.
Il est à noter que le scénario donné à TCHAÏKOVSKI est plus proche de la version des GRIMM que de celle de PERRAULT. La vie s’étant arrêtée pour tous les personnages pendant cent ans. Ce ballet est basé sur le conflit du bien (Fée Lilas) et du mal (Fée Carabosse), illustré par un leitmotiv apparaissant plusieurs fois au cours de cet œuvre, et servant de fil conducteur à l’intrigue.
Cette suite op 66a, comprend cinq numéros: Introduction et Fée Lilas, Pas d’action, Pas de caractère, Panorama, et Valse.
Compositeur argentin né à Mar del Plata en 1921 et mort à Buenos Aires en 1992. Il était surtout bandonéoniste. A Paris, en 1954, il a travaillé avec Nadine Boulanger qui lui conseilla de poursuivre ses créations de tangos.
C’est à partir de musiques populaires utilisées comme vivier d’idées, qu’il composa l’essentiel de son œuvre et en particulier les tangos dont “Oblivion”.
Certaines de ses œuvres furent adaptées pour des ensembles classiques de musique de chambre.
Sa musique, appelée le fado argentin, est nostalgique mais pleine de poésie, de rythme et de sensibilité.
Opéra ballet créé à Paris en 1735, comprenant un prologue et 3 entrées. La 4ème entrée ne fut créée qu’en 1736. La définition d’entrée et non d’acte, indique uniquement le fait qu’il n’y a pas d’intrigue suivie dans l’œuvre, mais plutôt une analogie thématique.
Joué intégralement jusqu’en 1761, cet opéra ballet, ne connut par la suite, que des exécutions isolées de diverses entrées.
Repris à Paris en 1956 , après une révision de Paul DUKAS, cet opéra fut représenté plus de 250 fois de part le monde.
Cette œuvre européenne et mondialiste avant l’heure incite, au prologue, la jeunesse française, espagnole, italienne et polonaise à célébrer l’Amour. Les quatre entrées nous amènerons tour à tour en Turquie, au Pérou, en Perse, puis enfin chez les Sauvages, dont la célèbre danse du Calumet de la paix, notre partition choisie, conclura l’œuvre, et marquera non seulement la victoire de l’Amour mais aussi la paix revenue entre les Sauvages et les armées colonisatrices.
De son vrai nom, Franz WACHSMANN, il adoptera le patronyme WAXMAN à son arrivée aux USA. D’origine allemande, il est un compositeur audacieux, novateur, et a ouvert la voie à une nouvelle manière de penser la musique pour le cinéma. Mieux qu’illustrer ou souligner ce que montre l’image, son esthétique musicale s’inscrit dans une perspective novatrice, à l’opposée d’une époque, où la musique suivait les aléas de l’intrigue.
Après des études de droit et travaillant parallèlement la musique, il décide en 1923 de s’y consacrer entièrement. A Berlin, il devient pianiste dans les boites de jazz et arrangeur pour des groupes. Il est remarqué par Friedrich Holländer qui lui confie l’orchestration de la musique qu’il a écrite pour le film « l’Ange Bleu » en 1930.
Il part aux USA en 1934, se fixe à Hollywood et est engagé par la firme « Universal » puis par la « MGM », et collabore avec Alfred Hitchcock. En 1950 il reçoit l’oscar de la meilleure partition pour le film de Billy Wilder « Sunset Boulevard », et en 1951, un 2ème oscar lui est attribué pour « Une place au soleil » un film de George Stevens. Pour ce mélodrame, interprété par Montgomery Glift et Elizabeth Taylor, Waxman a choisi une musique dont les sonorités semblent soutenir le climat trouble et tendu. Le ton musical est juste et, pour une fois , il est en parfait accord avec l’image.
Compositeur britannique, il a acquis la célébrité tout autant grâce aux musiques jazzy et pop qu’il a composées pour de nombreuses aventures cinématographiques de James Bond, que pour quelques fresques symphoniques dédiées au 7ème art, comme celles d’ « Out of Africa » ou de « Danse avec les loups ».
Né en 1933 à York en Angleterre, il se prend très jeune de passion pour la musique et le cinéma. Il étudie le piano et la trompette, s’initie à la composition et à l’arrangement jazz.
L’année 1962 marque un tournant décisif : les productions Albert R. Broccoli et Harry Saltzman lui demande d’arranger un thème musical de Monty Norman, pour en faire l’indicatif principal du premier James Bond: Dr No. Barry s’en acquitte à merveille.
En 1964, il écrit l’intégralité de la musique de Goldfinger.
Deux autres extraits de la série des films de James Bond seront au programme : « For your eyes only » de Bill Conti , film de 1984, produit par John Glen, et « Live and let me die », dont la musique de Paul et Linda Mc Cartney est extraite du film de Guy Hamilton de 1972.
Les arrangements de ces 4 extraits sont de Calvin Custer.
Elle fut créée à Saint Pétersbourg le 7 mars 1892 sous la direction de l’auteur, bien avant la représentation du ballet.
Cette suite comprend huit numéros, dont six sont des danses divertissantes et pittoresques extraites du dernier tableau. Elles feront l’objet de ce programme, qui débutera par la Marche, seule page reprise du premier acte du ballet.
Se succèdent ensuite et dans l’ordre suivant :
– La danse des mirlitons, la plus connue
– Le Trépak : danse russe frénétique
– La danse de la fée Dragée, avec des interventions volontairement grotesques des instruments à vent
– La danse chinoise , pleine de vie et d’humour, mais qui n’a rien d’asiatique
– Après ces évocations Tchaïkovski conclut par une page plus noble et plus lyrique, la Valse des fleurs, avec le très beau thème chanté par les cors.
Cette création fut l’un des plus célèbres fiascos de l’histoire de l’opéra, mais l’œuvre triompha le lendemain, présentée sous un autre titre, car elle fut en compétition avec celle du même nom de PAISIELLO très populaire à l’époque. Son titre d’origine lui fut remis en Aout 1816 à Bologne. PAISIELLO étant mort entre temps.
L’ouverture avait été à l’origine écrite pour l’opéra “Aureliano in Palmira” (1813), puis modifiée et utilisée pour “Elisabetta, Regina d’Inghilterra” (1815).
L’action du Barbier de Séville se situe au XVIII° siècle : mariage d’amour entre le comte Almaviva et Rosine, orpheline et pupille du Docteur Bartholo en espoir de l’ épouser, mais dont le projet sera déjoué par le barbier Figaro.
L’œuvre fut composée en moins de 2 semaines et ROSSINI privilégia les scènes d’ensemble plutôt que les cavatines.
Cette œuvre très populaire fut cependant souvent transformée par des arrangements et transpositions divers.
Cette messe de Requiem en ré mineur est l’une de ses compositions les plus connues et les plus jouées.
L’histoire de sa conception s’étend de 1887 à 1900, elle connut plusieurs versions et remaniements.
Créé pour la première fois le 16 janvier 1888 en l’Eglise de la Madeleine à Paris, le passage le plus célèbre est certainement le « Pie Jesu » chanté par une voix de soprane, soit par une femme, soit par un garçon.
La première version originelle date d’octobre 1887 à janvier 1888. Ce « petit Requiem » était composé de 5 parties : Introït, Kyrie, Pie Jesu, Agnus Dei et in Paradisum. Puis, en 1889, furent ajoutés l’Offertoire et le Libera me. Le chœur O Domine ainsi que le solo Hostias auraient été composés en 1893. C’est sous le nom de « version 1893 » ou « version pour orchestre de chambre », que ce Requiem fut exécuté à la Madeleine la même année sous la direction de l’auteur.
En 1898-99, la partition, à la demande de l’éditeur HAMELLE est réécrite pour un effectif orchestral plus important, destinée aux Sociétés de concerts. Cette version ne serait peut être pas due à FAURÉ mais plutôt à l’un de ses élèves Roger DUCASSE, et elle fut créée au cours du 4ème concert officiel de l’exposition universelle de Paris de 1900.
Cette présentation fut la seule connue jusqu’à la découverte, en 1968, dans les caves de la Madeleine, du matériel d’orchestre manuscrit autographe de la version originelle. Cette « version 1893 » remise à jour en 1970 fut exécutée pour la première fois en 1978 au cours d’un concert d’élèves du Conservatoire de Paris. Puis, une nouvelle fois, en 1988, en exécution publique, à la Madeleine, un siècle jour pour jour après la création de l’œuvre.
Actuellement, cette œuvre comprend 7 parties au total.
Sur le plan liturgique, FAURÉ en a modifié la structure, en supprimant le Dies Irae, (avec les strophes Tuba mirum, Rex tremendae et Lacrimosa), mais en y ajoutant In Paradisum. De ce fait, l’aspect dramatique du jugement dernier, décrit dans l’Apocalypse se substitue à une vision sereine et réconfortante du Paradis.
Ce Requiem donne ainsi une atmosphère de simplicité, de douceur et d’espérance.
Si le texte contient d’indéniables beautés, sa faconde et ses dimensions écrasent positivement la musique, qui, à l’origine, fut écrite pour un ballet avec voix de solistes et chœurs mixtes. Debussy composa l’œuvre en quelques semaines. Son écriture est d’une grande maîtrise, l’émotion et la couleur sont si intenses, qu’elle demeure un des sommets de la production debussyste. Elle comportait à l’origine 5 actes pour une durée de 5 heures. Actuellement cette partition est interprétée en concert sous forme d’extraits réorchestrés par André Caplet.
L’histoire de sa création mérite d’être relatée. Le rôle de saint Sébastien était interprété par la ballerine Ida Rubinstein, commanditaire de l’ouvrage. Ce fut à la fois un triomphe pour son modernisme stylisé et un scandale. En effet, on sait que quelques jours avant la création, l’Archevêché de Paris menaça d’excommunication tout catholique assistant à la représentation, car l’œuvre mêlait le sacré et le profane, et suggérait même une assimilation d’Adonis à Sébastien. De plus Sébastien était incarné par Ida Rubinstein, une femme juive !
L’œuvre originale comprend 5 parties ou « mansions » : la Cour des lys, la chambre magique, le Concile des faux Dieux, le laurier bleu, et le Paradis.
L’histoire fait revivre la vie de Saint Sébastien, converti au christianisme en secret, et qui est le jeune et beau chef des soldats impériaux et accessoirement l’amant de l’empereur Dioclétien, ce dernier, ayant le mauvais goût de massacrer les chrétiens. Apprenant la conversion de son soldat préféré, il le fait exécuter par ses archers.
Cette scène, musicalement la plus importante, se situe lors de la 3ème mansion : « le concile des Dieux », dont le Prélude est une fanfare interprétée par le pupitre des cuivres de l’orchestre, composé de 4 trompettes, 3 cors, 3 trombones et 1 tuba. La musique, malgré une harmonie particulière, construite d’octaves et d’unissons, où le dialogue entre les cuivres se mêle à la frappe perpétuelle des timbales, rythmant ainsi une marche à 3 temps, martiale, voire même, pharaonique. A la fois brillante et violente, cette fanfare annonce l’ouverture du Concile des Dieux, dont la rigueur aboutira à la sentence sans appel.
Certaines mélodies ont été communiquées au musicien par un de ses amis le violoniste Eduard REMENYI, avec qui il avait effectué une tournée. D’autres sont de sa propre composition. Ces œuvres montrent un Brahms populaire habitué aux cabarets viennois. Ces danses, d’une fraicheur, d’une vitalité et d’une exubérance connurent immédiatement un succès immense. Elles tirent pleinement parti des possibilités du style tzigane et abondent en décalages de rythmes audacieux et cadences marquées.
Bien que l’on ne relève dans cette partition aucune trace d’hispanisme, elle s’inscrit à la suite d’une œuvre plus inspirée par l’Espagne, comme La Habanera, et précédant la Rapsodie espagnole, le Boléro, etc….
Cette célébrissime page en sol majeur, fut à l’origine, une pièce pour piano composée en 1899, créée en 1902 , orchestrée par Ravel lui-même en 1910 et dédiée à la princesse de Polignac.
Lente, douce et mélancolique, mais pleine de noblesse et de tendresse cette pavane a toujours été bien accueillie par le public, malgré la sévérité de jugement du compositeur. Ravel s’accusait d’une influence très marquée vis à vis de Chabrier et d’une pauvreté de la forme. Fort heureusement l’avenir lui donna tort.
Quant à son titre, il fit l’objet de maints commentaires que Ravel justifia par une “allitération poétique” et non par une référence à un évènement historique.
Différentes versions ont actuellement cours. Certaines révisions incorporent des dialogues parlés de la version originale de BIZET, d’autres des récitatifs chantés, composés par Ernest GUIRAUD, mais qui, pour beaucoup de musicologues altèreraient sa nature d’opéra comique.
Le succès de cette œuvre peut s’expliquer par l’association de scènes tragiques et de passages plus légers, voire comiques. La musique de BIZET est expressive, élégante, entrainante, facile à mémoriser : rançon probable de sa célébrité. Il existe 2 suites de Carmen posthumes à BIZET et dues à son ami GUIRAUD. La première publiée en 1882 et la seconde en 1887. Par la suite, plusieurs adaptations ont été réalisées, comportant les airs les plus célèbres du premier acte de l’opéra, avec le Prélude, la garde montante, la séguedille, la habanera, et les toréadors.
Cette œuvre fut créée à Rome en 1890, et est considérée comme le premier témoignage du vérisme musical.
L’intrigue, brutale et simple, est menée par le compositeur d’une façon efficace, sur une musique peu sophistiquée et agréable, se rapprochant de la chanson populaire italienne.
L’action se déroule dans un petit village de Sicile, un jour de Pâques. Tous les habitants sortent de l’église, tandis que sur la place, se noue une sombre histoire d’amour trahi. Santuzza l’amante déçue de Turiddu, folle de jalousie, dévoile à Alfio la tromperie de sa femme Lola, ex fiancée de Turiddu, que ce dernier vient de retrouver, de retour de l’armée. Alfio, consterné, jure vengeance.
Au paroxysme de l’intrigue, où l’on devine que le drame à venir est inévitable, intervient, sur une scène vide de tous les protagonistes : l’INTERMEZZO. Dans cette très belle page symphonique transparait toute la tristesse de l’amante éconduite, mais également son remords d’avoir mis en danger celui qu’elle aime, exposé à la fureur du mari trompé.
L’œuvre se termine à la « sicilienne » par un duel au couteau. Alors que Turiddu vient d’être tué, sa mère Mama Lucia et son amante Santuzza s’effondrent terrassées toutes deux, de douleur et de désespoir.
Ce concerto comprend 3 mouvements : allegro, adagio, allegro. Les deux mouvements vifs s’imposent par leur vigueur, la richesse de l’orchestration et la virtuosité de la partie de soliste. La partie centrale, l’adagio est en sol mineur, laisse à l’orchestre la possibilité de s’exprimer par une large mélodie qui apparait au début et à la fin de ce mouvement. Cette mélodie sera reprise tout au long de cet adagio dans différentes tonalités permettant au piano, ainsi qu’aux violons et altos d’user pleinement, et de leur timbre et de leur chant.
Les Maitres chanteurs de Nuremberg est le septième des dix opéras de maturité et il est le seul à être une comédie. Il fut créé le 21 juin 1868 à Munich. Le travail de composition durera 5 années.
L’Ouverture ou « Prélude », est célèbre par son caractère joyeux, pompeux et débordant de vie, par la lumineuse tonalité en ut majeur, mais il est aussi tendre et émouvant. Il est construit autour de quatre thèmes qui alternent, avant que trois d’entre eux ne s’unissent en un savant contrepoint. Le premier, dans son austérité rigoureuse, caractérise les Maîtres et leur intransigeance. Le second thème est un motif plus léger, gracieux qui évoque la naissance des sentiments amoureux entre les deux héros de l’opéra. Le troisième thème retrouve l’atmosphère du premier : la bannière de la corporation des Maîtres, symbole de leur pouvoir. Dernier motif, celui de l’amour déclaré des deux jeunes héros, chaleureusement soutenu par les cordes et qui servira de base au chant de concours de Walter. Disons aussi, que Wagner a découvert l’efficacité dramatique du contrepoint, alors qu’il composait Tristan en 1865. Il réussit dans les Maîtres Chanteurs à faire la synthèse des principaux éléments de cet opéra : conservatisme des Maîtres et la victoire de la jeunesse et de l’amour.
Quatre ans après la mort de BIZET, en 1879, son ami Ernest GUIRAUD se chargeait de constituer une seconde suite d’orchestre en y introduisant d’autres extraits de l’initiale musique de scène.
Chaque suite comporte 4 numéros.
A noter que l’adagietto de la première suite, chant ému et pudique, est une page pleine de sensibilité, qui n’a pas l’équivalent dans toute la musique de BIZET.
Quant au Menuet de la suite N°2, signalons que GUIRAUD l’aurait extrait du 3° acte de l’opéra : « La Jolie Fille de Perth ». Cet emprunt amènerait pour certain, une rupture de ton préjudiciable à cette suite N°2.
Toutefois, le texte de DAUDET, qui aujourd’hui a bien vieilli, ne peut se passer de la musique de BIZET. Celle-ci, bien que fragmentée pour le concert, révèle d’essentielles qualités, lui assurant, autonomie et pérennité.
L’œuvre débute par une succession de thèmes de « promenade », à travers lesquels, notre Américain en touriste accompli, descend les Champs Elysées, pour se retrouver assis à la terrasse d’un café. Plusieurs péripéties jalonnent le trajet : une querelle de taxis, pour laquelle Gershwin exigea de vraies trompes d’automobiles ; (les trompettes, y suppléent) ; une rengaine populaire, précise la flânerie du promeneur devant les théâtres ; un solo de clarinette transporte l’Américain vers la rive gauche de Paris. Puis, au violon rêveur, réplique la clarinette, suggérant l’ébauche d’une idylle nocturne avec quelques belles parisiennes. Sur cette mélodie de blues central, l’américain rêve… d’Amérique. L’exotisme parisien semble oublié : un rythme de charleston, conduit par des trompettes, chasse la mélancolie.
Le motif initial reparait, et la coda conclut sur un thème de blues triomphant.
S’étourdissant de virtuosité instrumentale, par les vents et percussions, cette œuvre « vit » avec insouciance, et ne laisse jamais indifférent l’auditeur. C’est une œuvre qualifiée de poème tonique aux effets sonores réalistes.
Au cours de ce pot-pourri, nous écouterons quatre grands classiques du jazz composés entre les années 1931 et 1942.Bob RUSSELL et Irving MILLS en furent les auteurs des lyrics :
- Don’t get around much anymore
- Do nothing till you hear from me
- Sophisticated lady, qui fut repris sous forme de revue musicale, en 1981, dont les arrangements musicaux furent réalisés par le fils de « Duke » : Mercer Ellington.
- It don’t mean a thing (if it ain’t got that swing)
Toutes ces œuvres participèrent à la gloire de nombreux jazzmen musiciens et chanteurs dont Louis Armstrong, Tony Bennett, Nat King Cole, Phil Collins, Ella Fitzgerald, pour ne citer que les principaux.
Créée à New York le 26 septembre 1957, l’intrigue cible surtout la rivalité entre deux bandes de jeunes des bas quartiers du New York des années 50. D’une part, les Sharks, appartenant à la première génération d’américains émigrés de Porto Rico, et d’autre part, les Jets, issus de la classe ouvrière blanche, se considérant comme les véritables américains, car nés en Amérique.
Tony, ami du chef des Jets: Riff, rencontre Maria, la sœur de Bernardo chef de Sharks. L’amour les réuni pour le meilleur et le pire, car, hélas, la rivalité des bandes aura raison de la vie de Riff, de Bernardo et aussi de celle de Tony.
Le thème, la musique, les danses, l’accent mis sur les problèmes sociaux ont constitué un tournant dans le théâtre musical américain.
Cette partition est devenue extrêmement populaire grâce aux airs comme ceux que nous écouterons, par exemple : I feel pretty, Maria, Something’s coming, To night, One Hand one Heart, Cool, America.
West Side Story, a connu un énorme succès, en tenant l’affiche durant 732 représentations, avant de partir en tournée dans le monde entier.
Ce titre de « Simple Symphonie »fut choisi, non seulement, en raison de sa structure en quatre brefs mouvements et de l’orchestration pour les seules cordes, mais parce que le compositeur y fit usage de thèmes empruntés à des pièces écrites dans son adolescence. Matériau thématique, donc un peu fruste, mais réemployé ici avec un tout autre métier, ainsi qu’une élégance charmeuse, qui fait toute la séduction de cette symphonie en miniature.
Chacun des quatre mouvements porte un titre :
Boisterious Bourrée : bourrée tumultueuse, il s’agit d’un allegro
Playful pizzicato : pizzicato joyeux, en forme de scherzo
Sentimental saraband : sarabande sentimentale, est un mouvement lent
Frolicsome finale : finale espiègle, allegro, tout comme le mouvement initial.
On connaît plusieurs versions de « la Notte » qui fut transcrit non seulement par son auteur, mais aussi par divers copistes, d’où sa diffusion exceptionnelle. Il peut être joué parfois indifféremment par la flûte traversière ou à bec. La réécriture pour basson présente quelques variantes de la main de Vivaldi. Dès le début de l’œuvre, le « Largo » force l’écoute, suivi par le second mouvement développant une forte expressivité où le basson excelle avec élégance et sensibilité.
« Il sonno » d’une lecture très recueillie, nous transporte dans un monde intérieur, sacré et pudique. Mais, dès sa dernière note exprimée, surgit la danse du petit matin, enjouée et facétieuse, d’humeur rafraîchissante.
A ce premier ballet se succédèrent Petrouchka en 1911 et le Sacre du Printemps en 1913.
Destiné au ballet, « l’Oiseau de feu » a fait l’objet de plusieurs arrangements pour piano, ensemble de chambre, ensemble à vents, cuivres et percussions, et de trois « suite pour orchestre » datées de 1910, 1919, et 1945.
Ce conte fantastique, raconte l’histoire d’Ivan Tsarevitch, à la poursuite d’un oiseau merveilleux, tout d’or et de flammes, et ne réussit qu’à lui arracher une de ses plumes. Sa poursuite l’amène dans les domaines de Kachtcheï l’Immortel, qui veut s’emparer de lui et le changer en pierre. Les filles de Kachtcheï et les princesses captives s’efforcent de sauver Ivan. Survient alors l’Oiseau, qui dissipe les enchantements. Le château de Kachtcheï disparaît, et jeunes filles, princesses, et Ivan sont délivrés, et s’emparent des précieuses pommes d’or de son jardin, et l’amour d’Ivan et de la Princesse reprend ses droits.
Malgré une vie très longue, il eut une carrière lyrique courte. De 1816 avec Othello puis le Barbier de Séville, à 1829 avec Guillaume Tell, tous ses opéras ne furent à l’époque que succès.
L’ « Italienne à Alger » est un opéra en 2 actes composé en 1813. C’est la « commedia del arte » mis en musique. Le musicien tourne le dos à l’ancien opéra italien. Un sens inné des situations théâtrales et de leur exploitation musicale, une instrumentation dont l’éclat n’a d’égal que le raffinement, c’est un Rossini au meilleur de lui-même.
L’histoire est celle d’une italienne Isabella qui part en Algérie sauver son amant Lindoro, esclave chez le Bey d’Alger, Mustafa.
Cette ouverture, comme toutes les ouvertures de Rossini est très enlevée. C’est la plus célèbre. Elle est animée au tout début par un sentiment de drame latent, auquel succède rapidement un délicieux allegro. On y retrouve les vigoureux crescendos typiques de ses compositions, le tout accompagné et induit par la richesse des couleurs instrumentales des bois et des vents.
Son histoire est très curieuse ; il fut initialement attribué par erreur à son frère Benedetto, et même à Vivaldi. C’est la découverte d’une édition de ce concerto dans un recueil collectif paru en 1716 à Amsterdam qui permit de le restituer à son véritable auteur. De plus, J.S. Bach transcrivit ce concerto pour clavecin (BWV 974).
Ce concerto comprend 3 mouvements : andante – adagio- presto. C’est l’adagio qui est le plus prisé des hautboïstes. Il en existe 2 versions, l’une reprend l’original d’Alessandro Marcello, l’autre se base sur la transcription pour clavecin de J.S.Bach.
Une servante accusée de vol est condamnée à mort, et sauvée in extremis, lorsqu’on découvre que la coupable est une pie.
Grâce à son ouverture, cet opéra, n’est pas tombé complètement dans l’oubli.
En 1874, le dramaturge Henrik IBSEN propose à GRIEG de composer la musique de scène de PEER GYNT. Pressé par des problèmes d’argent, Grieg accepte. Sur les 23 numéros qu’il écrivit, il en choisit quatre en 1888 pour une première suite et cinq pour une seconde.
Peer Gynt est un antihéros, prétentieux et aventurier. Il part défier le monde perdant ainsi l’amour et l’affection de Solveig.
Au cours d’une de ses aventures, il s’éprend d’une des filles du roi des montagnes, qui l’entraine dans le monde des « trolls ». Mais, comprenant que sa vie est en danger, il fuit. De retour dans son pays, il retrouve Solveig et sa mère Ase moribonde. Peer Gynt transforme ce trépas en une chevauchée fantastique et confie l’âme maternelle au « portier » du Paradis.
Repartant pour d’autres aventures en Afrique et en Arabie, il devient riche, puis pauvre, toujours incité à la débauche. Il est, au gré de ses voyages, tour à tour marchand d’esclaves, prophète, puis, au Caire « empereur des fous ».
Vieux et pauvre, il retourne au pays, expirer dans les bras de Solveig, elle aussi fanée par le temps, qui lui fait entendre que le vrai bonheur est ici, chez lui, en Norvège et non dans ses rêves fous.
De la suite N°1, seront interprétés : le Matin, la mort d’Ase et dans le hall du roi de la montagne .
Très emprunt de musique germanique, il laissera une œuvre variée : symphonies, concertos pour violon, pour violoncelle, quelques ouvertures et des œuvres symphoniques diverses, dont 5 marches militaires qui portent le titre global de « Pomp and Circumstance ».
La marche numéro 1 en ré majeur op 39 fut composée en 1901, sous le règne d’Edward VII, et créée à Liverpool la même année. Ces marches sont dynamiques et bien rythmées. Au centre de cette marche, le trio plus mélodique est mondialement célèbre. Elgar devait déclarer, à propos de cette marche, qu’elle était de celle dont on a l’inspiration « qu’une fois dans la vie ». Il la réutilisera dans sa « Coronation Ode » op 44 de 1902 avec les paroles « Land of Hope and Glory ». Elle est devenue pour les anglais une sorte de second hymne national.
Quant à la voix, elle épouse selon le drame toutes les expressions depuis le récit chanté jusqu’à l’aria ornementée.
Monteverdi (1567- 1643), réalise avec cette œuvre, la synthèse du spectacle complet, tant sur le plan musical que théâtrale et visuel.
L’argument de cet opéra, repris plusieurs fois dans la littérature musicale, nous replonge dans la Grèce antique.
Il composa plus de 500 concertos pour instruments à cordes, et à vents.
Sa grande notoriété le fit voyager dans toute l’Europe, et il fut le protégé de nombreux monarques.
Le concerto en sol mineur pour deux violoncelles, est un joyau de la période baroque. Il montre le savoir faire d’un violoniste vis-à-vis d’un instrument réputé austère mais qui, dans cette œuvre, fait preuve de légèreté et d’allégresse. La connivence entre les deux instruments identiques est une véritable pièce d’orfèvrerie.
Ce concerto comprend 3 mouvements : Allegro, Largo et Allegro.